Société technique... ou la fac
Tu souffles sur les vies qui flambaient de bonheur,
Etouffe les luttes qui naissent des cendres,
Sur les ruines tu ris aspirant la splendeur,
Tout s'écroule sous toi: tu n'as qu'à te pendre.
Mon chagrin insensé pour ce monde bestial
Prêterait à ma vie un sens et des rêves,
Mais lucide je sais que cet instant crucial
Par le vide est suivi et rien ne l'enlève.
Univers de pierre sans remords, ni craintes,
Tu pervertis l'espoir alors que mes plaintes
Ne t'atteignent pas plus en jouissance qu'en mal.
S'atténue ton rictus. Ta puissance en aval.
Déchire mon âme, tu as déjà mon corps!
Le mal qui m'entâme ne dépend pas du sort
Mais de valeurs ancrées dans l'irréductible:
Tu seras acharné et moi inaudible.