J'en ai rien à foutre de la vérité en fait
Il y a des choses que je savais avant qu'elles se déroulent.
Pourquoi ne les ai-je pas empêchées?
J'ai cru bien faire en taisant mes pensées, que certains nommaient préjugés.
Pourtant aujourd'hui je sais qui avait la vérité.
J'aurais du oublier ce que les autres me disaient. J'aurais du avancer comme bon me semblait.
Je ressentais que ce n'était pas normal. C'était gênant et pourtant tellement réel. J'aurais du m'avouer la vérité et croire que je pouvais réussir autrement.
J'ai voulu m'accrocher à la normalité pour oublier ma différence. J'ai voulu l'aimer pour oublier que je ne ressentais pas les mêmes sentiments. Et aujourd'hui je sais qu'il était malade et qu'il m'a rendu malade. Je sais que l'amour cache beaucoup de sentiments dégueulasses.
En vérité je vous le dis c'était une sorte de confort que je cherchais. Et maintenant je sais la vérité. Je sais aussi qu'il est trop tard et que tout ne se réparera pas.
J'ai joué avec le feu, j'avoue. On m'a dit qu'il était responsable de lui-même et que je n'avais qu'à me soucier de mes sentiments personnels. Pourtant aujourd'hui je sais qu'il comptait sur moi et je sais aussi que je suis trop égoïste pour répondre à ces besoins.
Quand je repense à ce que je pensais. Quand je relis ce que j'écrivais. C'est autant d'alarmes que je n'ai pas voulu écouter.
Et je vois cette société qui grandit tel un sale gosse. Elle prend de la place dans mon esprit et dans mon coeur, et le transperce en fait. J'ai pité de cette jeunesse (dont je fais partie) qui ne prendra pas son destin en main, de cette vieillesse qui espérera encore une aide désintéressée.
Je plains ces gens fanatisés par la politique alors que la solution est simple: raisonner.
Je ne comprends plus pourquoi les gens aiment. Ils aiment tout et n'importe quoi. Ils se croient libre d'aimer mais aiment-ils vraiment? Aimer, désirer, nécessiter, supplier, espérer, croire, vouloir, se tromper.
Alors arrêtez de me dire que vous êtes sincères! C'est d'une discontinuité honteuse. Aucune volonté ne nous ébranle réellement. Subir, c'est moche.